Mes amis du rallye m’ont pris pour une folle lorsque j’ai décidé de participer à l’Ardenne Roads Ecorally

 », explique d’entrée de jeu Ingrid Peeters. « 

Mais si vous n’essayez pas, impossible de savoir, n’est-ce pas ?

 » C’est dans cet état d’esprit que l’Anversoise s’est présentée au départ du premier rallye de régularité électrique de Belgique, organisé à Durbuy, à la fin du mois de juin. Non pas avec les clés d’une oldtimer en poche, mais au volant d’une 

 qu’elle n’avait jamais conduite avant cette compétition. 

« D’ailleurs, pour être honnête, je n’ai jamais roulé en voiture électrique 

mais c’est ce qui rend cette expérience particulièrement intéressante ! 

Cela fait maintenant 15 ans qu’Ingrid Peeters participe à des rallyes de régularité en Belgique ou à l’étranger, où elle est souvent la seule femme. « 

Ces dernières années, il est vrai que quelques équipages féminins ont vu le jour, mais les femmes restent encore très minoritaires en sport automobile

 », précise-t-elle. Cependant, les épreuves de régularité ne consistent pas à réaliser le meilleur temps sur un tracé, mais bien à se rapprocher le plus possible de la vitesse moyenne imposée sur toute la distance de l’épreuve. Ajoutez à cela l’aspect navigation, obligeant les pilotes à être secondés par un copilote. « 

La plupart des participants sont d’anciens pilotes de course et des navigateurs professionnels qui ont souvent de fameux palmarès. Il n’est donc pas évident de monter sur le podium dans un tel contexte. Pourtant, nous y parvenons parfois.

Par ailleurs, les équipages féminins attirent d’office l’attention des médias, de sorte que les équipages d’Ingrid sont toujours sous les feux des projecteurs. « 

Lors du Costa Brava Rally, on nous a même demandé de passer sur le podium, alors que nous avions abandonné depuis longtemps à la suite de problèmes techniques. Depuis, j’entretiens d’excellentes relations avec l’organisation espagnole, si bien que Porsche Barcelona m’a contactée pour constituer un duo féminin pour un autre rallye. SEAT, également basée à Barcelone, a aussi remarqué notre présence, ce qui a débouché sur une participation à l'Ardenne Roads Ecorally avec CUPRA. Jamais je n’aurais jamais pensé que ce 

 aux 24H de Spa-Francorchamps dans un passé lointain mènerait à cela ! 

La nature des rallyes de régularité de voitures anciennes faisant, la passion automobile d’Ingrid est encore très « classique ». 

Mais lorsque CUPRA m’a invitée à assister à une course électrique à Zolder, j’ai commencé à être intriguée. D’ailleurs, je pense que c’est l’une des rares marques à ne pas produire des voitures électriques ennuyeuses ou de grands-pères, mais plutôt des modèles soignés au design attrayant. Ensuite, lorsque j’ai appris que l’Ardenne Roads Ecorally était organisé par Trajectoire, que je connais depuis longtemps grâce à l’ING Ardenne Roads et au Liège-Sofia, j’ai immédiatement accepté de participer à cette épreuve au volant de cette jolie CUPRA Born.

Sa participation n’a pas été une sinécure, mais c’est le propre du sport automobile. Après quelques spéciales le premier jour, Dorine Ghyselinck et Ingrid ont été victimes d’une crevaison. Pas à cause d’un trottoir ou d’une pierre, mais simplement à cause d’un objet sur la route. « 

Un passant nous a dépannées avec un compresseur portable, mais en vain : le pneu était irréparable. Et malheureusement, nous n’avons pas réussi à en trouver un autre rapidement, ce qui a conduit à un abandon prématuré. Toutefois, nous avons réellement apprécié les kilomètres parcourus. En particulier, le fait de conduire en utilisant une seule pédale. Très chouette sensation, surtout lorsque l’on parvient à bien maîtriser la décélération automatique.

L’EcoRallye d’Ingrid Peeters ne s’est pas vraiment déroulé comme prévu, mais lui a néanmoins permis de découvrir le charme des rallyes de régularité électriques. Sans oublier celui de la 

, qu’elle considère d’ailleurs comme une bouffée d’oxygène parmi toutes les voitures moroses qui circulent sur nos routes. Voici comment la figure de proue des rallyes de voitures anciennes en Europe n’a pas hésité un seul instant à essayer quelque chose de nouveau et dans son pays.

Un prochain rallye électrique ?Dans l’habitacle de la Born, la vétérane des rallyes a découvert un environnement bien différent de celui de ses voitures habituelles. « Dans les oldtimers, les jauges dansent joyeusement, vous obligeant à vous fier à l’accélération et au régime moteur pour déterminer votre vitesse », explique l’intéressée. « Mais dans la CUPRA Born, il suffit de tout lire sur le tableau de bord numérique. Mieux encore, ce dernier s&#39;avère parfaitement synchronisé avec le ‘tripmaster’ supplémentaire que nous utilisons lors de ces rallyes, afin de respecter les moyennes sur les portions données. » Si l’occasion se présente à nouveau, Ingrid se dit certainement partante de remettre le couvert lors d’un rallye pour véhicules électriques.

Il y a une première fois pour tout

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